Lundi 9 décembre, 10h30
Mon interview par Sacheen Sierro commence.
Je me sens prêt. Je connais ses pratiques, ses positions sur la communication inclusive. Son article le plus populaire sur Sémantisseo traite justement de ce sujet. Notre objectif est de le mettre à jour pour qu’il reflète les enjeux actuels.
Mais, dès la première question, elle me surprend :
« Grégoire, c’est quoi un handicap sensoriel ? »
Je m’attendais à des questions introductives, mais pas à celle-là. Elle s’est engagée directement dans son objectif.
C’est aussi ça la communication inclusive : poser des questions directes, sans détour, pour comprendre les besoins et les préférences de son interlocutaire.
Alors, je lui réponds simplement :
« C’est une autre manière de dire que je porte un handicap … congénital. En un mot, je suis … »
(Non, mais sérieusement, vous pensiez vraiment que j’allais vous le dire ?
L’importance du choix des mots
« C’est une autre manière de dire que je porte un handicap … congénital. En un mot, je suis … »
Et là, on touche au cœur de la communication inclusive. Pour moi, mon handicap n’est pas un sujet ni un tabou. Cependant, il véhicule des préjugés qui peuvent affecter ma recherche d’emploi et le développement de Grédaction : Écrivain public x IA.
Alors, est-il pertinent d’en parler dans un article ? Qu’est-ce que cela apporte vraiment ? J’ai préféré recentrer la discussion.
- Le handicap, comme sujet ;
- La communication inclusive, comme outil pour déconstruire les stéréotypes.
Quant aux pronoms ? J’ai proposé :
- Utilisez « iel » pour un article entièrement neutre, malgré la complexité ;
- Sinon, utilisez « il ».
Les luttes intersectionnelles : un prisme essentiel
Au-delà des mots, la communication inclusive nous pousse à réfléchir aux luttes intersectionnelles.
Les obstacles auxquels je fais face en tant que porteur d’un handicap peuvent se doubler d’autres biais.
C’est précisément ce regard croisé qui permet de concevoir une communication vraiment inclusive : celle qui reconnaît que chaque individu vit une combinaison unique de défis et de privilèges.
Ce qu’est une vraie communication inclusive
L’écriture inclusive ne se limite pas au point médian ou à la question des genres. Elle consiste
- Respecter l’individualité de chaque ;
- Ne pas utiliser de termes discriminants ou véhiculant des stéréotypes ;
- Maintien de la constance et de la cohérence.
Par exemple, dans ma propre expérience, les termes utilisés pour parler de handicap peuvent subtilement influencer la perception d’une entreprise qui recrute ou d’une clientèle potentielle.
Une terminologie inclusive aide à éviter les préjugés et à se concentrer sur mes compétences et mes idées.
Et vous ?
Que pensez-vous de cette vision élargie de la communication inclusive ?
Est-ce un sujet que vous appliquez ou envisagez dans vos pratiques personnelles et professionnelles ?
Merci Sacheen pour l'interview ! Je me suis senti inclus. C’est rare, et c’est précieux.
Cet article a été originellement publié sur mon mon compte LinkedIn le 13 décembre 2024