Pourquoi l’IA n’est pas (encore) la solution pour l’écriture inclusive

Et pourquoi vous devriez plutôt faire appel à une expertise humaine

Je l’observe tous les jours : l’écriture inclusive suscite un intérêt grandissant, notamment auprès de start-ups, de PME ou encore de personnes exerçant une activité indépendante. Ces entreprises souhaitent communiquer de façon plus respectueuse et représentative de la diversité humaine. L’idée de recourir à une intelligence artificielle (IA) — comme ChatGPT, Claude ou Mistral — pour générer du contenu inclusif semble, à première vue, séduisante.

Mais cette solution cache bien des limites.

Dans cet article, je vais vous expliquer pourquoi les IA ne sont pas (encore) taillées pour produire des contenus rédactionnels véritablement inclusifs. Je partagerai également des pistes pour que vous puissiez mettre en place une communication inclusive cohérente et solide, avec l’appui d’un ou d’une professionnelle.

L’écriture inclusive : un enjeu de communication authentique

Avant de plonger dans le sujet de l’IA, clarifions ce qu’est l’écriture inclusive

Il ne s’agit pas seulement d’utiliser le point médian (·). Cette pratique vise à rendre nos textes plus équitables et plus proches de la réalité de notre société, en tenant compte de la diversité des personnes : genres, origines, conditions socio-économiques, etc.

Des fondements anciens

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les techniques de rédaction inclusive ne datent pas d’hier. Les termes épicènes et les doublets (ex. « les salariés et les salariées ») existaient déjà bien avant que le concept d’écriture inclusive ne soit théorisé dans les années 1980 pour la francophonie.

Malgré tout, son application reste encore trop rare. Le problème réside dans le fait que les données textuelles largement accessibles et utilisées par les IA ne tiennent pas compte, ou très peu, de ces réflexes inclusifs.

Les failles des IA pour l’écriture inclusive

Les modèles de langage (ChatGPT, Claude, Mistral, etc.) fonctionnent sur des algorithmes statistiques. Ils s’entraînent sur d’immenses bases de données qui, dans leur quasi-totalité, reproduisent le masculin générique et d’autres biais.

Des données trop limitées

L’écriture inclusive n’étant pas (encore) le standard, les corpus que les IA utilisent sont fortement biaisés vers l’emploi systématique du masculin. Quand vous demandez à ChatGPT de générer un texte en écriture inclusive, il fera souvent de son mieux, mais il n’a pas été « nourri » suffisamment d’exemples.

Un fonctionnement purement mathématique

L’IA ne « comprend » pas. Elle calcule. Les mots ne sont que des tokens pour elle, qu’elle enchaîne statistiquement. Elle ne saisit pas vos intentions, ne s’adapte pas finement à votre contexte. Résultat : elle peut insérer un point médian à tort et à travers, ou oublier les nuances liées aux réalités socio-économiques.

Des biais humains reportés dans l’IA

Les plus gros modèles de langage sont conçus dans des pays économiquement développés et souvent par des équipes peu représentatives de la diversité (principalement des hommes, blancs, cishétérosexuels, etc.). Même lorsque les équipes de conception s’efforcent de « déconstruire » leurs biais, l’héritage culturel et linguistique demeure ancré dans les données et se reflète inévitablement dans la production des IA.

L’écriture inclusive : bien plus que le point médian

Lorsque j’accompagne ma clientèle, je leur montre que l’écriture inclusive est en réalité une boîte à outils très riche. Selon le contexte et les objectifs, j’emploie :

  • Les doublets : les participant·es, les participants et participantes, les participantes et participants ;
  • Les termes épicènes : cette personne, le personnel ;
  • La modification de la structure grammaticale : passer d’une forme passive à une forme active par exemple ;
  • Le choix de verbes précis comme « disposer de », « obtenir » plutôt que le verbe « être » afin de mieux décrire les actions ;
  • Les hyperonymes ou les hyponymes pour élargir ou préciser le propos : les adultes, des enfants d’âge scolaire ;
  • Les périphrases ou métaphores qui peuvent remplacer certains termes genrés
  • Les acronymes et autres astuces contextuelles
  • Etc.

La clé est de choisir, pour chaque situation, l’outil le plus adapté. Les IA, se basant sur des approximations statistiques, peinent à jongler intelligemment avec ces techniques.

Une vision plus large que la simple question du genre

Trop souvent, on limite l’écriture inclusive à la question du genre grammatical. Or, l’inclusion dépasse largement ce cadre. Elle concerne aussi :

  • La représentation socio-économique : dire qu’une personne est « sous le seuil de pauvreté » est trop vague. On perd la réalité individuelle dans une catégorisation large ;
  • La diversité culturelle : « une personne originaire d’Afrique » peut induire une confusion entre l’Afrique, le continent, et un pays précis ;
  • La prise en compte du validisme, de l’âge, etc.

Une communication inclusive exige de la nuance : choisir des mots qui ne véhiculent pas de stéréotypes et qui respectent la singularité de chaque situation. Cela demande forcément un regard humain, sensible et formé aux enjeux de la diversité.

Le facteur humain au cœur de la rédaction inclusive

L’IA n’a pas d’émotion, pas d’empathie, pas de conscience de votre vision du monde. L’échange humain, au contraire, vous permet de clarifier vos objectifs, votre tonalité et votre mission. Un ou une spécialiste en rédaction disposant d’une expertise en inclusion prendra le temps de :

  • Comprendre vos valeurs et vos besoins : votre politique DEI (Diversité, Équité, Inclusion), vos cibles, votre style éditorial, etc. ;
  • Identifier les formulations les plus adaptées : en fonction de votre domaine d’activité, du public visé et de la culture d’entreprise ;
  • Contrôler la cohérence globale : il ne suffit pas d’employer des doublets si le reste du texte véhicule des stéréotypes ;
  • Éviter les maladresses : un point mal placé, une phrase ambiguë, et votre intention inclusive peut perdre de sa force.

Je crois fermement que le facteur humain est indispensable pour conférer de la chaleur, de la justesse et de la profondeur à tout projet éditorial inclusif.

Misez sur l’expertise humaine

En matière de rédaction inclusive, il n’existe pas de solution magique. Les outils d’IA peuvent certes vous aider à gagner du temps dans certaines tâches, mais ils ne sont pas conçus pour saisir les nuances, la sensibilité, ni la complexité de l’inclusion.

Si vous souhaitez mettre en place des pratiques d’écriture inclusive dans votre start-up, PME ou projet entrepreneurial, je suis là pour vous accompagner. Ensemble, nous définirons des règles de communication qui reflètent fidèlement vos valeurs et qui parlent réellement à votre audience.

Vous l’avez compris : l’écriture inclusive exige une expertise, une écoute et une cohérence que seules la réflexion et l’expérience humaine peuvent garantir.

Alors, vous franchissez le cap ?

Pour aller plus loin sur la question ou discuter de vos besoins spécifiques, prenez contact avec moi.

Je serai ravi de vous aider à concevoir des stratégies de communication inclusives et sur mesure.

Moi, c’est Grégoire, et j’ai créé Grédaction : Écrivain public x IA.

Mon credo : changer le monde, un mot à la fois.

Avec mes expériences personnelles et professionnelles, je combine :

_Une intelligence émotionnelle aiguisée.
_La puissance de l’intelligence artificielle.
_Une expertise en rédaction inclusive

Je vous aide à écrire des textes qui reflètent votre identité et votre voix, tout en vous permettant de vous concentrer sur l’essentiel : votre activité et votre clientèle.

Nous portons toutes et tous une part de responsabilité dans la manière dont nos mots façonnent le monde. Utilisons-les pour ouvrir des dialogues, sensibiliser, et faire entendre votre voix.

Une réponse

  1. L’IA ne remplacera pas L’intelligence émotionnelle et les relations humaines. Allié technologie et savoir-faire comme savoir-être humain est un mélange souvent efficace.

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